COMMENT
SE FORME UNE TORNADE ?
La formation
d'une tornade nécessite des conditions tout à
fait particulières. Shématiquement, elle est
la résultante de la rencontre mouvementée de
l'air froid de la haute troposphère et de l'air chaud
et humide des couches atmosphériques plus basses.
Une tornade
est une perturbation atmosphérique tourbillonnaire
très localisée qui génère des
vents d'une incroyable violence, les plus forts que l'on puisse
rencontrer sur la planète (parfois plus de 500km/h).
A l'origine
de ces débordements souvent meurtriers, l'affrontement
de deux masses d'air de températures très différentes.
Le cas des Etats-Unis est exemplaire. Au printemps, des courants
froids et secs descendent du pôle Nord, à une
dizaine de kilomètres d'altitude. Parallèlement,
remontent du golfe du Mexique des courants d'air chaud et
humide à une altitude beaucoup plus basse. Plus de
1000 fois chaque année, la rencontre de ces flux antagonistes
provoque la formation de tornades plus ou moins puissantes.
Elles se développent sous un ciel orageux et sont généralement
accompagnées de nombreux éclairs.
TOURBILLON
DIABOLIQUE
Sur le front
de la rencontre, à partir d'un cumulo-nimbus, l'air
froid entame un mouvement descendant tandis que l'air chaud
commence son ascension. Les masses d'air ne se mélangent
pas. Les deux courants tourbillonnants s'enroulent alors l'un
autours de l'autre engendrant des vents très violents
et une puissante force d'aspiration. Le cône nuageux
se forme rapidement à partir de goutelettes d'eau en
suspension dans les cumulo-nimbus. A mesure que la tornade
effectue son oeuvre de destruction, des éléments
plus ou moins importants (terre, débris végétaux,
etc.) sont arrachés à la surface, projetés
dans les airs et associés à la structure du
cône également appelé "tuba".
L'axe de ce cône n'est pas toujours vertical. En fonction
de sa vitesse, il est plus ou moins incliné lorsqu'il
atteint le sol.
Au moment
du passage de la perturbation, les vents redoublent de violence
et la pression baisse brutalement, au point de provoquer l'explosion
de certaines structures qui se retrouvent soudain en surpression.
EFFETS
DEVASTATEURS
Aucun instrument
ne peut mesurer avec précision l'intensité des
tornades. Seule l'échelle de Fujita permet de hiérarchiser
leur puissance en fonction de leurs effets.
La silhouette
mouvante du tuba peut ainsi parcourir des dizaines, voire
des centaines de kilomètres, changeant cent fois d'aspect,
balayant tout sur son passage. Rien ne peut résister
à des vents de 400 à 500km/h. Des voitures sont
projetées dans les airs, des arbres sont déracinés,
des toitures arrachées, etc.
TORNADE
ET TROMBE : MEME COMBAT !
Trombe et
tornade désignent le même type de perturbation
atmosphérique. Toutefois, "trombe" est plutôt
employé pour qualifier les tornades de faible densité.
En outre, certains spécialistes réservent le
terme "trombe" aux phénomènes qui
se développent au dessus des lacs ou de la mer. Tout
aussi impressionnantes, ces trombes déchaînent
les flots et aspirent l'eau en altitude.
De telles perturbations, assez imprévisibles, sont
particulièrement dangeureuses pour les bateaux qui
croisent à proximité.
Dans certains déserts, les vents de sable tourbillonnants
présentent toutes les caractéristiques d'une
tornade.
Leur envergure et leur puissance restent pourtant
beaucoup plus limitées.